Pourquoi un nouveau protocole de test sur la neuroplasticité ?


Bloqués dans le monde d’avant

Les publications concernant l’anxiété se multiplient sur les réseaux sociaux et dans les podcasts. C’est probablement parce que beaucoup de personnes se reconnaissent dans les symptômes évoqués, en raison du choc collectif de ce qu’il s’est passé en 2020 : confinement, alertes santé permanente, décompte des morts, contraintes médicales invasives etc…

Nos systèmes nerveux autonomes sont en effet passés en mode survie pour la plupart durant cette période.

Cependant, c’est probable, tout le monde n’est pas repassé en mode sécurité après cela. Et certains qui n’étaient pas concernés avant par le trauma, le sont aujourd’hui et cherchent une explication à leurs sensations, leur anxiété, leurs angoisses, leur mal-être.

Puis, l’offre suivant la demande, les personnes qui connaissent bien ces phénomènes et ses sensations à cause de traumas personnels antérieurs, sont aujourd’hui à même d’apporter un éclairage au collectif. Particulièrement s’ils ont parcouru un long chemin de guérison.
C’est pourquoi vous entendez probablement beaucoup parler de cela. Et, avec un peu de chance, vous avez pu comprendre un peu mieux le système nerveux grâce à la Théorie Polyvagale de Stephen Porges.
Cette théorie est largement relayée non pas tant pour ses fondements scientifiques, que peu de personnes ont du lire, mais pour ses principes et ses applications qui sont une ressource pertinente pour toute personne perturbée à la suite de traumas.
En effet, vous trouverez sur la page ressource de ce site, un petit guide du débutant rédigé par Deborah Dana gratuit et traduit en français : Guide du débutant sur la Théorie Polyvagale.

Des services psy submergés

Avant de comprendre qu’elles souffrent d’un système nerveux dérégulé bloqué en état de stress, on veut poser des diagnostics.
Devant le désespoir de leur situation induite par des comportements risqués, il semble que de plus en plus de personnes, se retrouvent avec un diagnostic psy et une médication lourde.
Pourtant, ces patients ont-ils pu explorer la piste d’un système autonome déjà en mode survie, perturbé par la situation collective de 2020 ?
La situation est compliquée pour tous, mais pour les jeunes qui avaient déjà vécu des traumatismes avant cela et ne disposant pas d’une neuroplasticité optimale, on peut supposer que la situation est largement pire.
Ont-ils été « casés » dans des psychopathologies faute d’une véritable compréhension de leur malaise ?
Oui, je mets en doute le nombre croissant de jeunes classés bipolaires dans mon entourage. Il me semble que ces diagnostics sont une réponse de désespoir des médecins, des parents et des jeunes eux-mêmes. Ne s’agit-il pas plutôt d’êtres disposant d’une fenêtre de tolérance au stress déjà réduite à laquelle est venu s’ajouter un trauma collectif ?

Evolution de conscience

L’enjeu pour tous est d’améliorer notre neuroplasticité. C’est à dire améliorer la capacité de notre système nerveux à passer d’un mode alerte/survie à un mode sécurité/connexion.
Le défi est que cela ne vient pas de la pensée mais de notre système nerveux AUTONOME !

Le système nerveux autonome est notre instinct de survie.
C’est le gardien du Qi, l’énergie du vivant en nous, notre énergie vitale.
Cette énergie nous parle majoritairement avec nos sensations corporelles, et nous avons tout intérêt à apprendre à l’écouter … de l’intérieur.

Notre système nerveux autonome, surtout s’il a vécu des stress de survie, repère les signes d’alerte.

Depuis 2020, cela concerne beaucoup de personnes,
en pilotage automatique depuis 4 ans parce que coincés en mode survie malgré un retour à la normale. Probablement, le choc collectif de 2020 n’a pas été dépassé par tous.

Les signes sont l’engourdissement émotionnel, le brouillard mental, des problèmes intestinaux inexpliqués ou le sentiment que tout semble urgent ces derniers temps. Bien d’autres symptômes correspondent à un taux élevé et prolongé de cortisol.

C’est peut être le moment de faire une pause et d’écouter vraiment ce qui se passe dedans, d’en parler avec des proches ou un thérapeute.

C’est pourquoi ce nouveau protocole va bientôt paraître : pour permettre aux thérapeutes intuitifs de répondre à cette demande avec leur pratique, pour permettre aux personnes intuitives de s’auto-accompagner.

Sortir de la sidération et reprendre le cours de nos vies
Comment
Sécuriser

Nous pouvons aider nos systèmes nerveux autonomes en observant et nommant les signes de sécurité. Nous parlons ici de remarquer des choses réelles, telles que de remarquer, ou faire remarquer à notre système nerveux que nous avons, par exemple, un toit sur la tête si c’est le cas. Sentons comme le sol, nos appuis physiques nous soutiennent.
Observons, que nous avons quelqu’un à qui parler si on le veut : un ami, un voisin, un animal ou un arbre (cela fonctionne avec tout être vivant). Et connectons nous avec dès que nous le pouvons. La connexion avec les autres est un grand régulateur du système nerveux. C’est pourquoi le confinement a intensifié nos modes alerte. Pour ceux ayant déjà vécu des traumas pendant l’enfance, être en retrait a pu donner l’impression de soulager un peu la pression sociale. Mais, le véritable bien être se situe dans la connexion aux autres, pour tous. Comme dirait Arouna Lipschitz, « la relation est notre test de réalité ». Et le retrait social, accentue certaines réponses de stress telles que la dissociation.

Eviter les délclencheurs inutiles

Et bien sûr, nous gagnons beaucoup à ne pas regarder les signes d’insécurité sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir. La télévision est une machine à nous faire péter les plombs pour rien ! Pour notre bien, il faut choisir et doser soigneusement nos programmes, car notre protecteur intérieur prend tout littéralement. On peut partir du principe qu’en nous un gardien surentrainé, un peu susceptible et zélé veille férocement.

D’ailleurs, nous pouvons avoir un certain attachement à ce gardien. Car il a tout du super héros et nous permet de traverser des événements douloureux.
Nous pouvons lui être si redevable que nous nous identifions un peu à lui, à sa force, en s’enorgueillissant un peu au passage : « On en a vu d’autres. ».

Pourquoi maîtriser le dragon

Cette force super héroïque a un prix. Elle vient d’une économie d’énergie sur des aspects équilibrants de notre physiologie. La pleine santé ne vient pas du mode alerte. Le corps se régénère et s’équilibre en mode sécurité et connexion.

Nous avons besoin de pouvoir passer en mode alerte si nécessaire. Et notre corps à besoin de pouvoir revenir en mode sécurité et connexion lors du retour à la normale.

La réponse du dragon-gardien peut être inadaptée car il tient les comptes depuis le dernier retour à la normale. Ainsi, l’absence de régulation du système nerveux peut vraiment créer des réponses disproportionnées ou injustifiées dans le présent.

De plus, notre socio-culture surstimule le mode alerte et titille le dragon régulièrement avec un pic.

On comprend comment une situation personnelle peut se dégrader en comprenant mieux le  système nerveux. On imagine aussi une société plus apaisée si chacun et l’ensemble avaient cette compréhension.

Dans cette vision à la fois personnelle et collective, il est urgent de chercher, voir et regarder les choses sécurisantes aussi.

 

Prenez soin de vous,

à bientôt,

Sophie.


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